Neue Rheinischezeitung - Bayrou et son gouvernement dévoilent leur plan contre les déserts médicaux

Köln -
Bayrou et son gouvernement dévoilent leur plan contre les déserts médicaux
Bayrou et son gouvernement dévoilent leur plan contre les déserts médicaux / Photo: © AFP/Archives

Bayrou et son gouvernement dévoilent leur plan contre les déserts médicaux

Comment lutter contre les déserts médicaux ? Le gouvernement dévoile son plan vendredi, à l'occasion d'un déplacement de François Bayrou dans le Cantal, avec au cœur du débat la brûlante question de la liberté d'installation des médecins, dont certains syndicats prévoient grèves et manifestations à partir du 28 avril.

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Le Premier ministre, accompagné des ministres Catherine Vautrin (Travail, Santé, Solidarité), Yannick Neuder (Santé), Philippe Baptiste (Enseignement supérieur) et Françoise Gatel (Ruralité), visitera la maison de santé de Calvinet, sur la commune de Puycapel (Cantal), où il échangera avec les professionnels de santé.

François Bayrou donnera ensuite une conférence de presse à la mi-journée, avant de rencontrer les maires du département.

L'accessibilité "aux médecins généralistes se dégrade entre 2022 et 2023", en raison de "la baisse du nombre" des praticiens libéraux conjuguée à "la croissance de la population", a noté fin 2024 la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).

Conséquence: au niveau national, en 2024, 35% des sondés ont "renoncé à des soins faute de rendez-vous", contre 27% en 2023, selon une étude réalisée par l'UFC-Que Choisir.

Territoire particulièrement concerné, le département du Cantal est passé de 160,6 médecins généralistes pour 100.000 habitants en 2010 à 139,4 en 2025, d'après le Conseil national de l'ordre des médecins.

Le 1er avril, devant le Conseil économique, social et environnemental, M. Bayrou s'était montré favorable à une "régulation" de l'installation des médecins pour lutter contre les déserts médicaux.

Mais à l'Assemblée, le gouvernement s'est opposé à une disposition d'une proposition de loi transpartisane pour réguler l'installation des médecins. L'article phare a néanmoins été adopté début avril au Palais Bourbon, l'examen du reste du texte est prévu début mai.

Ce texte provoque la colère des médecins libéraux, étudiants en médecine, internes et jeunes médecins. Lucas Poittevin, président de l'Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), a lancé le 16 avril un appel à "une grève nationale intersyndicale illimitée à partir du 28 avril".

Des manifestations des anti-régulation sont prévues le 29 avril dans toute la France, tandis que les jeunes médecins ont lancé un appel à une grève dure avec fermeture des cabinets à partir du 28 avril.

La plupart des syndicats des médecins libéraux installés ne sont pas partisans d'une telle extrémité. MG France, syndicat majoritaire chez les libéraux, évoque juste "une fermeture des cabinets pour ceux présents à la manifestation du 29 avril".

Parallèlement, un texte porté par le sénateur (Les Républicains) Philippe Mouiller, président de la Commission des Affaires sociales, doit être examiné par la Chambre haute à partir du 12 mai.

S.Schulze--NRZ